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Au nord du village de Champclauson on trouve une des plus importante forêt de fossiles houillers d'Europe. Cette forêt a beaucoup souffert du vandalisme depuis de nombreuses années. Depuis quelques années, une restauration et une mise en valeur du site est tentée, avec la perspective de mettre ce site en état d'être visité aisément, et afin de conserver un maximum de fossiles en place, mais aussi dans un musée. Ces efforts devraient peut être aboutir sous quelques mois..
Les couches de terrains houillers sont du grès. Ces grès contiennent de très nombreuses souches de fougères géantes, en place, et en position verticale. On constante en effet que la base des troncs est évasée, et donc suggère qu'il s'agit de souches restées en place.
Il devait donc s'agir d'une forêt qui a poussé dans une plaine d'alluvions fluviatiles, peut être un genre de delta, ou de plaine fluviale d'inondation, où les cours d'eau se déplaçaient au gré des crues, en laissant ensuite d'épaisses couches d'alluvions. Il se peut aussi que ces végétaux aient poussé sur des zones à demi lacustres. Petit à petit ces zones se sont noyées et les végétaux, de plus en plus souvent immergés, sont morts. Les troncs ont été emportés, mais les souches, bien enracinées, sont restées en place, ont été recouvertes de limons et de sédiments, et fossilisées au cours des ères géologiques.
Ici, d'après Georges Livet, il s'agirait surtout d'une variété de fougères géantes nommées sigillaires.
Les sigillaires étaient des fougères arborescentes gigantesques qui formaient de grands arbres en forme de colonnes, couronnés par un bouquet de feuilles dotées d'une pointe, étroites, de 30 à 60 cms de longueur. Les cicatrices foliaires que l'on voit sur les troncs sont à contour hexagonal. Les troncs âgés et décortiqués sont connus sous le nom de syringodendrons.
Photos extraites de la thèse de Georges Livet sur le Bassin Houiller du Gard (Revue de l'Industrie Minérale N° 472 - Mars 1943)
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Alain Gurly - 02/2005
